Il y a eu un "crash", un vrai.
J'ai perdu pied, j'ai perdu confiance, j'ai perdu la foi, j'ai perdu la face, j'ai perdu mon nom, j'ai perdu mes certitudes et surtout je l'ai perdu, ELLE... Ca été long, ça été compliqué, ça été douloureux. Voir et sentir partir une personne que l'on aime plus que tout sans ne rien pouvoir faire pour la soulager, pour l'aider ou pour l'accompagner peut vous détruire. Se retrouver à attendre la libération de son âme pour se dire que "enfin" elle ne souffre plus... et se détester d'être toujours en vie.
Ca n'a pas été soudain et cela m'a dévorer inconsciemment. ELLE était forte, et je pensais l'être aussi. Mais au final, la maladie nous a tuée toutes les deux.
Ca n'a pas été soudain et cela m'a dévorer inconsciemment. ELLE était forte, et je pensais l'être aussi. Mais au final, la maladie nous a tuée toutes les deux.
Culpabiliser.
J'avais pu partir avant tout cela. Je lui avait même demander. J'ai eu l'opportunité de me trouver à l'autre bout du monde et je ne voulais pas la laisser. Elle m'a dit d'y aller, que cela me ferait "du bien" et que cela me ferait grandir. Elle a, forcément, vu juste. Je suis partie et j'y ai vu une bonne partie de mes valeurs ébranlées, de mes évidences questionnées. Dans un pays où un(e) autre peut payer pour tes pensées, où la liberté de circuler n'existe pas (quant à la liberté d'expression, elle n'est qu'une notion obscure et abstraite) mes considérations occidentales insipides m'ont parues bien vaines. J'y ai côtoyé la pauvreté, l'autorité, l'absurdité... J'ai rencontré une toute autre philosophie de pensée. J'ai énormément appris et j'en suis sortir transformée. J'y ai trouvé ce que je cherchais.
Et soudain j'ai réalisé. Ma vie n'allait pas dans la bonne direction. Je n'allais pas dans la bonne direction. Alors j'ai stoppé.
Voilà.
Je suis rentrée et j'ai du d'emblée affronter la réalité. Mes propres problèmes m'ont rattrapés et surtout, ELLE m'a quittée, sans que je n'ai eu vraiment le temps de le réaliser. Rongée par la douleur et la culpabilité, je n'ai plus d'autres choix que d'avancer. Me voici.
Je suis rentrée et j'ai du d'emblée affronter la réalité. Mes propres problèmes m'ont rattrapés et surtout, ELLE m'a quittée, sans que je n'ai eu vraiment le temps de le réaliser. Rongée par la douleur et la culpabilité, je n'ai plus d'autres choix que d'avancer. Me voici.
Et là, je recommence? Non. Je ne pense espère pas.
J'avance. Comme j'aurais dû le faire depuis longtemps...
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